Différences entre bouchon en liège et bouchon synthétique
Les discussions sont toujours très animées entre professionnels du vin ou entre amis autour d’une table lorsque la question est posée du bien-fondé ou non de boucher les bouteilles de vin avec des bouchons en liège ou des bouchons en plastique. Il y a les défenseurs, les détracteurs, les dubitatifs et tous les à priori,les certitudes et les contre vérités. Voici quelques informations utiles qui, je l’espère, mettront tout le monde d’accord.
Le bouchon en liège
Depuis la plus haute antiquité, le liège est utilisé pour boucher certaines amphores mais c’est au XVIIe siècle que ses propriétés furent redécouvertes en France par le moine Dom Pérignon.
Le liège possède des propriétés intéressantes puisqu’il constitue un corps d’obturation suffisamment élastique pour être facilement inséré dans le goulot lors de la mise en bouteilles, et plus tard aisément retiré au moment de la consommation. Il se révèle par ailleurs imperméable pour garantir la préservation du vin tout en possédant une neutralité chimique et il est imputrescible. Il permet des échange gazeux avec l’extérieur tout en restant hermétique.
La production de liège est cependant longue et coûteuse. Il faut en effet attendre entre 10 et 15 ans pour procéder à la première levée sur une chêne-liège, le plus souvent élevé dans le pourtour de la Méditérranée, puis 5 à 6 ans pour que le liège acquiert ses propriétés optimales.
Il jouit de l’image d’un produit noble qui généralement est associé à la qualité du vin qu’il accompagne, et les idées reçues ont la vie dure.
Son petit point faible est que parfois, selon la qualité, parce-qu’il existe plusieurs niveaux de qualité, ou selon les conditions de vieillissement du vin, est qu’il peut se dégrader et apporter un goût de bouchon rédhibitoire sur les arômes du vin.
Le bouchon synthétique
L’idée d’un substitut au bouchon traditionnel en liège est née de la nécessité de répondre à une progression de la demande, à la baisse des coûts et à la problématique du goût de bouchon. Fabriqué à base de polymères et de gaz carbonique pour le noyau et de l’extrudage d’une peau extérieure en plastique flexible, le risque d’un goût de bouchon disparaît (à condition qu’il ne provienne pas de sa maturation en fût, ce qui est encore possible à cause du bois).
Le bouchon en plastique est souvent synonyme de vin « bas de gamme », ce qui n’est pas toujours vrai. La plupart des bouteilles de vin provenant d’ Amérique du Sud ou des pays de l’Hémisphère Sud en sont équipés. D’abord parce-que l’achat de liège en Europe est prohibitif et parce-que ces vins, destinés principalement à l’exportation, voyagent mieux ainsi.
Ils sont, par contre, beaucoup moins bien adaptés pour des vins de garde car ils ne permettent pas les échanges gazeux, ni une parfaite étanchéité à long terme. Ainsi vous ne trouverez jamais de bouchons synthétiques dans les grands vins de Bordeaux ou de Bourgogne.
Pour ou contre les bouchons en liège ou les bouchons synthétiques ?
L’utilisation du bouchon synthétique progresse sans pour autant s’imposer et répond avant tout à une préoccupation économique. Le rapport du prix du bouchon pour une bouteille de Bourgogne
Aligoté n’a pas le même sens que pour une bouteille de Puligny-Montrachet 1er Cru par exemple.
Certains pensent que l’image d’un vin est plus dégradée par un goût de bouchon que par un bouchon synthétique.
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