Les plaisirs de la vie
Un de mes plus grands plaisirs, qu’il m’est donné sur cette terre, est celui de déguster, même simplement au quotidien. Et de partager mes sensations gustatives.
Commençons par l’apéritif, conçu pour vous ouvrir l’appétit : une bouteille de vin blanc vif et aromatique, pensez aux méconnus en Alsace, pas grands crus : Pinot blanc,Sylvaner, Klevner d’Heligenstein, Edelswicker ou un Muscat parfumé version sec d’ Alsace… séduisant baume !
Voire un chenin nerveux (prononcez ch’nin) du Val de Loir septentrional avec un Coteaux Vendômois 2010.
Après avoir fait le marché, le chef vous propose :
Andouillette de canard, bien saisie, accompagnée d’une poêlée de pommes de terre sautées et fenouil. Ce bulbe vous amène des flagrances anisées… Bon sang que c’est bon ! Ce n’est pas pour autant que je vous encourage aux apéritifs anisés (genre 102) qui annihilent les papilles pendant au moins une heure, sauf … à la pétanque. Pas Pacific, non plus, le président !
Pour déglacer le palais, tendre salade de batavia, fines herbes, huile d’olive et vinaigre balsamique ; la mode du vinaigre de xérès ou de framboise reviendra.
Avec ça , qu’est ce que vous prenez, un Côt de Touraine 2006, aux arômes de fruits noirs et de salaisons, étonnamment jeune avec sa robe bordée de violine, nez de fruits noirs confits, tanins présents mais fondus, flaveurs carnées, rond et frais, bouquet du vin se mariant au fumet animal de l’andouillette.
Ou bien une Gibelotte de lapin fermier (met oublié), en cocotte, aux lardons avec sa note fumée. Pourquoi pas y rajouter quelques pruneaux… douceur séductrice !
Voire une côte de bœuf rassise et bien ferrée = grillée, fagots d’haricots verts et lard.
Avec un cote de Thongues 2003, un « Hérault » 34, à lui tout seul, ample et prune en fin de bouche.
Après vous avoir fait saliver, je l’espère, la serviette recouvre mon ordinateur,
Je vous souhaite bon appétit bien sur !