Editorial mai 2021
En Mai, fais ce qu’il te plait dit le précepte, oui mais progressivement !
Car La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. »
Pourquoi a-t-on l’habitude d’offrir du muguet le 1er mai et d’où vient cette tradition ?
Selon la légende, tout commence à la Renaissance lorsqu’en 1560, Charles IX reçoit un brin de muguet lors d’un
déplacement dans la Drôme.
Séduit, le roi décide alors d’en offrir chaque année au printemps à chacune des dames de la cour. Autre date, en 1900, à la Belle époque, les grands couturiers français offrent un brin de muguet à leurs petites mains et clientes. Cela devient une coutume et Christian Dior en fait aussi sa fleur fétiche.
Le gel, combien ça coûte ? Les vignerons répondent à WineStory.
Quels sont les moyens pour lutter contre le gel dans les vignes ?
Quels sont leurs coûts respectifs (à l’hectare) ?
Quels sont ceux que vous employez ?
Quelle est la conséquence sur la production de raisins de l’année 2021 et sur celle de l’année suivante ?
Qu’allez-vous faire de spécifique quant à la conduite de la vigne pour contenir les dégâts du gel ?
Êtes- vous assuré ? Combien cela coûterait ?
Sur quelles bases est-on indemnisé ?
Gilles Contrepois – Domaine Grand Guilhem (Fitou, VDN)
1 Chemin du col de la serre 11360 Cascatel-des-Corbières, nous répond :
« Aucun moyen technique de lutte contre le gel ; la seule chose que je sais c‘est que plus on taille tard et plus la vigne débourre tard et, comme disent les anciens de : « taille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars ».
Quand on a très peu de surface à tailler ou que l’on se fait aider, on peut déjà partir sur cette base… Sinon, on commence par les parcelles les moins exposées et on termine par les bords de rivière qui sont beaucoup plus gélives.
De mon côté, tout ce qui est à moins de 200 mètres (d’altitude) a gelé (70% du domaine) et seules les parcelles en haut de coteaux ont été épargnées.
J’aurai donc 70 à 80% de pertes cette année et encore difficile de faire des prévisions pour les vendanges 2022 ; il faut déjà attendre que la végétation redémarre ce qui n’est toujours pas le cas !
Pour les années à venir, je projette de passer une 1ère fois en t’ayant long, pour retarder le débourrement et de repasser entre le 15 mars et le 15 avril pour tailler à 2 yeux, toujours en terminant par les parcelles les plus à risque.
Mais, si le réchauffement climatique s’accentue et surtout que l’on observe ces températures délirantes dès fin janvier, début février, ça va vraiment être compliqué dans l’avenir…
En complément : non, je ne suis pas assuré car l’indemnisation n’est pas calculée sur la base de perte en chiffre d’affaires mais en hectolitres et sur la base du vrac. Ce n’est donc pas adapté pour les caves particulières qui travaillent sur le qualitatif et non le quantitatif. Un changement a été demandé par les pouvoirs publics. À suivre…
De la même façon, les indemnités que l’on devrait recevoir après la déclaration de récolte devraient être calculées sur cette base de perte en hectolitres et donc sera très faible pour moi ».
Famille Cadart du Château de Quincay 41130 Meusnes (Touraine et Valencay) :
« Dans notre région, les principaux moyens de lutte contre le gel sont les bougies et la mise en place de tours antigel. Il faut compter environ 3000 €/ha pour les bougies pour que ce soit efficace, c’est à dire entre 300 et 400 bougies par ha à 9 € pièce. L’investissement des tours est d’environ 45 000 € pour 5 ha amortissable sur une quinzaine d’années.
Nous employons pour le moment les deux solutions, mais les tours sont un peu plus fiables pour nous. Nous avons pu sauver une grosse partie des bourgeons avec les tours. Quant aux bougies, elles ont une durée de vie de 3 à 4 nuits, et comme les gelées ont duré plus d’une semaine, elles n’ont pas été très utiles.
Nous pensons avoir perdu 40% de la production 2021, mais cela dépendra aussi des conditions météos. Il nous faudrait rapidement de la chaleur pour que les bourgeons restants poussent dans de bonnes conditions. Le tout, c’est de protéger les vignes des maladies et de travailler les sols comme chaque année. Normalement, il y a peu d’incidences sur les futures récoltes.
Nous sommes assurés contre le gel. Le coût de cette assurance se calcul en fonction de nos rendements habituels, du prix de vente de notre vin. C’est nous qui choisissons le montant de la valeur à assurer, plus le prix du vin est élevé, plus la cotisation est chère. De plus, il y a une franchise et l’assurance fonctionne à partir du taux choisi, minimum 20%.